"Week-end" à Cotijuba
Cette semaine, nous avons décidé de partir avec une amie brésilienne d'Amélie, Marcelly, sur l'île de Cotijuba, au nord de Belém. Ce n'est pas le week-end mais nous ferons comme si, il y a moins de monde en semaine à se promener après tout, et on ne peut pas rater une occasion comme celle-là...
Nous passons d'abord la soirée dans la maison de Marcelly dans un quartier au nord de Belém. C'est l'occasion de découvrir un quartier "authentique", avec ses rues étroites et l'animation qui y règne. Beaucoup de monde dehors comme d'habitude et des conditions de vie assez simples. Très peu de touristes se sont probablement aventurés ici et je me sens encore plus venue d'une autre planète. Mais même en étant bronzée et en ayant les cheveux noirs, je suis sûre que je ne me fondrais toujours pas dans le paysage...
Pour arriver à Cotijuba le lendemain matin, nous prenons d'abord un bus, puis un deuxième bus qui nous fait arriver dans un petit port au bord du fleuve. Après s'être désaltérés d'une agua de coco, nous faisons quelques provisions car on ne peut pas acheter grand chose sur l'île apparemment. Un poulet, du pain, des crakers, de la goiabada (pâte de goyave) et de l'eau feront l'affaire, on se débrouillera bien ensuite. Puis nous achetons un billet pour la traversée et nous embarquons sur un bateau déjà bien plein. Le trajet dure environ 30 minutes et je découvre enfin le Brésil "sauvage", la végétation luxuriante sur les bords du fleuve, les petites maisons toutes simples sur pilotis, les bâteaux de pêche.
Nous arrivons sur l'île de Cotijuba vers midi, et le voyage n'est pas terminé puisqu'il nous faut maintenant rejoindre une autre partie de l'île à 7km, là ou Marcelly a autrefois tenu un bar-restaurant et où elle a l'habitude d'aller. L'île est protégée depuis 1990 et les voitures sont interdites, il nous faut donc prendre un tracteur, un mototaxi ou une charette à cheval, nous optons pour la troisième option...Commençent alors une bonne demi-heure sur une route en terre et j'ai de plus en plus l'impression d'être à l'autre bout du monde.
Mon impression se confirme quand nous arrivons au bar-restaurant qui est aussi une pousada et donne en fait directement sur la plage. L'endroit est tout simplement magnifique, et j'ai un flash en voyant le sable blanc, les cocotiers et les troncs d'arbres sur la plage. Je suis basculée 17 ans en arrière, à l'époque où j'étais retournée à Mayotte et d'où je n'ai que quelques souvenirs très vagues. Etrange sensation que de voir un paysage qui existe déjà dans mon esprit...
Nous déjeunons en contemplant le fleuve, puis après avoir posé nos affaires dans les chambres que nous avons prises, nous allons nous baigner. L'eau est chaude, pas moins de 25°C je pense, un peu marron mais cela est normal. Cela fait du bien après tout ce périple et nous passons à peu près une heure dans l'eau à nous rafraichir...C'est mon premier bain dans un fleuve amazonien !
Nous décidons ensuite d'aller nous promener le long de la plage, il n'y a pratiquement personne et cela ne fait que sublimer l'endroit déjà parfait.
La journée se termine et après avoir rêvassé encore quelques moments sur la plage, nous dînons dans le bar-restaurant de poisson frit, de riz, de haricots noirs et de farofa. Ce n'est pas très original mais il n'y a que ça ! La soirée se termine sur la plage une fois encore, et par un dernier bain, nocturne celui-là...
Partie de foot à la nuit tombante devant la pousada
Après une nuit un peu difficile - il y avait quelques moustiques assez agressifs - nous continuons sur notre lancée de la veille. Petit déjeuner sur la plage, baignades, promenades, déjeuner de poisson un peu plus tard... Je suis complètement déconnectée du monde extérieur et cela fait vraiment du bien. Je me croirais presque en vacances...
Après le cours de capoeira par Walter (au milieu sur la photo) et la séance de photo perchés comme des singes sur un tronc d'arbre, c'est l'heure du masque à l'argile qui gise naturellement au bord de la plage. Elle n'est pas assez maniable pour être sculptée et nous nous en étalons partout sur le corps, la peau est toute douce après ! Sur la photo on voit aussi Amélie (à côté de moi), Arnaud et Bruce, le fils à Marcelly.
Malheureusement il est déjà l'heure de repartir et nous commandons des moto-taxis pour retourner au port et prendre un bateau. Le retour en moto est très amusant, c'est quand même une première expérience pour moi ! Nous achetons des billets pour aller directement au Ver O Peso à Belém et nous embarquons sur un bateau beaucoup plus petit cette fois. La traversée dure une heure et demie et s'achève par un coucher de soleil sur le fleuve, j'en ai une fois de plus plein les yeux.
Le port de Cotijuba
Nous croisons des embarcations diverses...la première photo est prise du pont du bâteau.
Sur le pont du bateau justement où il n'est pas permis d'aller mais nous avons juste le temps de prendre la pause...
Coucher de soleil avant d'arriver à Belém...